En ces temps de forte chaleur, difficilement supportable, faire le choix d'un climatiseur mobile est tentant pour faire baisser les degrés chez soi. Cependant, ces appareils sont aussi énergivores et ont quelques inconvénients que nous n'éludons pas. Mais si vous êtes décidés, voici nos conseils pour acheter le meilleur climatiseur mobile.
Pourquoi s’équiper d’un climatiseur mobile ?
Le climatiseur mobile constitue une solution de rafraîchissement qui peut se montrer attrayante, puisqu’elle permet de faire baisser la température de quelques degrés. Un tel appareil est suffisant pour offrir un peu de fraîcheur dans le cadre d’une utilisation ponctuelle lors des épisodes de canicules.
Le prix d’une « clim mobile » est en outre plus abordable que celui d’un climatiseur mural (split) – on peut s’en procurer une à partir d’environ 300 euros. De plus, l’installation de cet appareil ne nécessite pas de travaux et on peut facilement le ranger dans une cave, un garage ou une buanderie pendant l’hiver. Par ailleurs, cet équipement peut être déplacé de pièce en pièce (grâce à ses roulettes), par exemple pour rafraîchir le séjour ou un bureau en journée et une chambre la nuit.
Autre avantage : contrairement au ventilateur qui apporte une sensation de fraîcheur lorsqu’il brasse l’air, le climatiseur fait baisser la température de plusieurs degrés, si bien que la sensation de fraîcheur perdure après l’arrêt de l’appareil.
Acheter le bon climatiseur
Bon à savoir
Attention, il s’agit d’un appareil gourmand en énergie. Si vous le laissez fonctionner longtemps, cela va se ressentir sur votre facture d’électricité
Bon à savoir
La plupart des modèles sont des climatiseurs mobiles monoblocs. Ils sont reliés à un large tuyau, destiné à évacuer l’air chaud à l’extérieur
Bon à savoir
Veillez à choisir un modèle adapté aux dimensions de la pièce à rafraîchir : 100 W par m2, ou 30 à 40 W par m3
Des détails, pas sans importance, à connaître avant d'acheter
Si les climatiseurs mobiles semblent présenter de nombreux avantages, il faut tout de même prendre en compte certains inconvénients et contraintes avant de se précipiter.
D’abord, il s’agit d’un appareil gourmand en énergie. Même en optant pour un modèle moins énergivore que d’autres, si vous le laissez fonctionner une bonne partie de la journée pendant tout l’été, cela va se ressentir sur votre facture d’électricité.
De plus, le climatiseur mobile est assez bruyant, et ce même lorsqu’il fonctionne à faible vitesse.
Enfin, quel que soit le modèle choisi (monobloc ou en deux parties), il faut obligatoirement laisser une fenêtre ou une porte entrebâillée – soit pour laisser passer la gaine flexible qui évacue l’air chaud à l’extérieur, soit le tube qui relie les deux unités. De ce fait, ce type d’appareil n’est pas adapté à tous les intérieurs, par exemple un rez-de-chaussée donnant sur la rue…
Pour finir, attention à l’utilisation. En période de canicule, il peut être tentant de faire fonctionner un climatiseur à plein régime pour se sentir bien au frais. Mais pour éviter les chocs thermiques, l’écart entre la température intérieure et la température extérieure ne doit pas être supérieure à 5 ou 7°C. De plus, en plein été, l’Ademe (Agence de la transition écologique) recommande que la température intérieure ne soit pas inférieure à 26°C.
Climatiseur monobloc ou bibloc ?
La plupart des modèles vendus sur le marché sont des climatiseurs mobiles monoblocs. Ils sont reliés à un large tuyau, destiné à évacuer l’air chaud à l’extérieur. Ils sont faciles à installer et à déplacer d’une pièce à l’autre – il suffit de les placer à proximité d’une fenêtre ou d’une porte donnant sur l’extérieur.
Il existe également des climatiseurs biblocs, composés de deux unités reliées par un tube dans lequel circule le fluide frigorigène : l’unité extérieure évacue l’air chaud tandis que celle placée à l’intérieur ventile l’air rafraîchi. Ils présentent l’avantage d’être plus performants et surtout plus discrets, l’unité la plus bruyante étant installée à l’extérieur. L’inconvénient c’est qu’ils nécessitent un rebord de fenêtre, un balcon ou un support pour accueillir l’unité extérieure. De plus, le bruit peut gêner les voisins s’ils sont proches.
En période de canicule, il peut être tentant de faire fonctionner un climatiseur à plein régime pour se sentir bien au frais. Mais pour éviter les chocs thermiques, l’écart entre la température intérieure et la température extérieure ne doit pas être supérieure à 5 ou 7°C. De plus, en plein été, l’Ademe (Agence de la transition écologique) recommande que la température intérieure ne soit pas inférieure à 26°C. Photo : Beko
Ventilation, purification et déshumidification
Tous les modèles du marché servent également de ventilateur, de purificateur et de déshumidificateur, mais avec quelques options supplémentaires pour certains.
Si tous les climatiseurs mobiles ventilent l’air frais dans la pièce, disposant de « pales » généralement orientables, sur certains, ces éléments oscillent pour diffuser l’air de manière plus homogène dans la pièce.
De même, dès l’entrée de gamme, les climatiseurs mobiles sont pourvus de filtres pour purifier l’air avant de le ventiler dans la pièce. Ce système de filtration est plus ou moins élaboré. Il retient au minimum les poussières, cheveux et poils d’animaux. Les plus complets proposent des systèmes de filtration semblables à ceux des purificateurs d’air, filtrant aussi les particules les plus fines (grâce à un filtre HEPA), voire les odeurs (via un filtre à charbon actif).
Enfin, dès l’entrée de gamme, ces appareils disposent d’une fonction de déshumidification. Sur certains modèles, celle-ci peut fonctionner seule, ce qui permet par exemple d’utiliser l’appareil dans une buanderie ou en hiver si l’habitation est humide. Si cette fonction vous intéresse, sachez que la capacité de déshumidification (exprimée en litres par jour ou en litres par heure) n’est pas identique sur tous les climatiseurs – à vérifier, donc.
La puissance frigorifique en kW
Elle s’exprime en kW (comme sur l’étiquette énergie) ou est parfois communiquée en W. Cette valeur indique la capacité de refroidissement de l’appareil. Bien entendu, plus elle est élevée, plus l’appareil consomme d’électricité. Mais plus la pièce à rafraîchir est grande, plus il faut opter pour un appareil puissant. En effet, choisir un modèle qui n’est pas assez puissant est contre productif, car dans ce cas il fonctionne à pleine vitesse constamment et surconsomme.
Les distributeurs recommandent de prévoir 100 W par m2 (pour une hauteur de plafond standard de 2,50 m) ou 30 à 40 W par m3.
Il faut veiller à choisir un modèle adapté aux dimensions de la pièce que l’on souhaite rafraîchir. En l’occurrence, les plus « petits » climatiseurs sont destinés à des pièces de dimensions réduites (environ 15 m2) tandis que certains modèles peuvent rafraîchir de plus grandes pièces (jusqu’à environ 35 m2). Photo : DeLonghi
La consommation électrique
La classe énergétique qui figure sur l’étiquette énergie permet de choisir un appareil parmi les moins énergivores. Cet affichage indique également combien l’appareil consomme en une heure d’utilisation (en kWh). Mais attention, les climatiseurs mobiles demeurent d’importants consommateurs d’énergie. D’autant qu’ils nécessitent de laisser une porte ou une fenêtre entrebâillée, ce qui laisse inévitablement entrer de la chaleur.
Certains sont d’ailleurs vendus avec une housse d’isolation à installer sur la fenêtre pour limiter l’entrée d’air chaud.
Sur l’étiquette énergie, on trouve également l’affichage de l’EER (Energy Efficiency Ratio ou coefficient d’efficacité frigorifique). Il s’agit du rapport entre la puissance de refroidissement et l’énergie consommée – donc plus l’EER est élevé, moins le climatiseur est énergivore. Il y a un lien direct entre l’EER et la classe énergétique (pour une classe A, l’EER est compris entre 2,6 et 3,1).
Attention au niveau sonore
Vous l’aurez compris, il peut rapidement grimper, surtout si vous optez pour un climatiseur monobloc. Veillez à choisir un appareil peu bruyant, en particulier si vous comptez l’installer dans une pièce de vie comme un séjour ou une chambre. Le niveau sonore figure sur l’étiquette énergie.
Certains modèles disposent d’un mode nuit, dans lequel ils fonctionnent à basse vitesse pour limiter le bruit et la sensation de froid ; mais le moteur reste toutefois bruyant.
Les modèles réversibles arborent deux classes énergétiques sur leur étiquette énergie (en mode rafraîchissement et en mode chauffage) Photo : Whirlpool
Les modèles réversibles
Il existe des climatiseurs mobiles réversibles, qui se transforment en chauffage d’appoint en hiver. Attention, comme la fonction climatiseur, celle de chauffage reste destinée à une utilisation ponctuelle, véritablement d’appoint. Et gare aux modèles équipés d’une résistance chauffante, particulièrement énergivores – l’Ademe (Agence de la transition écologique) met en garde contre ce type d’appareils.
Il faut noter que certains climatiseurs affichent la température en façade, pour la contrôler d’un seul coup d’œil. Photo : Electrolux
Télécommande et programmation
La plupart des modèles sont programmables, disposant d’une fonction de démarrage différé ou de minuterie. Cela peut être pratique pour programmer le rafraîchissement avant de rentrer chez soi, par exemple ou bien dans une chambre avant l’heure du coucher. Pour une gestion facilitée où que l’on soit, certains climatiseurs sont connectés en Wi-Fi et peuvent donc être démarrés ou pilotés à distance depuis un smartphone. Parmi ces derniers, certains sont même compatibles avec les assistants vocaux, ce qui offre la possibilité de les contrôler vocalement.
Pour assurer les réglages, tous les climatiseurs ne sont pas fournis avec une télécommande, un accessoire qui peut s’avérer utile. En outre, la télécommande de certaines références plus élaborées intègre un thermostat pour que l’appareil assure la température souhaitée à proximité de l’utilisateur.
Enfin, il existe des modèles « intelligents » qui adaptent automatiquement les modes et les réglages (vitesse, chauffage ou rafraîchissement, déshumidification ou non…) pour atteindre la température souhaitée dans les meilleures conditions de confort.
En alternative aux climatiseurs, il existe des rafraîchisseurs d’air – moins élaborés mais également moins chers, moins énergivores et moins polluants. Il s’agit de ventilateurs agrémentés d’un bac à eau fraîche ou à glaçons qui fonctionnent par évaporation. Photo Essentiel B
Comment rafraîchir son intérieur sans climatiseur
Même si les constructeurs font des efforts pour réduire la consommation électrique de leurs appareils et utilisent des gaz frigorigènes dont l’impact sur l’environnement est réduit (R32 et R290), les climatiseurs demeurent des appareils polluants. Ils s’avèrent parfois indispensables pour protéger la santé des personnes les plus fragiles - comme les personnes âgées ou les enfants en bas âge.
Mais parfois, en adoptant quelques gestes pour garder la fraîcheur dans son intérieur, on peut s’en passer. D’abord en gardant les fenêtres fermées dès que les températures extérieures grimpent et en aérant de préférence le soir et la nuit quand elles redeviennent plus fraîches, le tout en faisant circuler l’air. Dès que le soleil tape sur les fenêtres et les baies vitrées, fermer les stores et volets évite de laisser entrer la chaleur. On peut éventuellement s’équiper de stores intérieurs, de préférence de couleur claire. L’utilisation d’appareils électriques qui font grimper la température est à limiter autant que possible (four électrique bien entendu, mais aussi téléviseur, console de jeux…).
Enfin, en alternative aux climatiseurs, il existe des rafraîchisseurs d’air – moins élaborés mais également moins chers, moins énergivores et moins polluants. Il s’agit de ventilateurs agrémentés d’un bac à eau fraîche ou à glaçons qui fonctionnent par évaporation.
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