Lancé par des start-up, telles Véritable ou Prêt-à-pousser, le concept de potager d'intérieur a trouvé son public notamment en vente directe. Mais ces "jardinets d'appartement" s'exposent aussi en magasin et de grandes marques se lancent dans l’aventure. Par exemple, le groupe Seb dispose de ses modèles Click & Grow Smart Garden grâce au rachat d’Emsa, Bosch lance aussi ses jardinets l’année prochaine grâce à un partenariat avec la marque finlandaise Plantui. Et même les distributeurs commercialisent leurs propres potagers d’intérieur, comme Boulanger avec Essentiel B...
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Les potagers d'intérieur, quand l'électroménager a la main verte
Grâce aux potagers d’intérieur, on peut produire dans cuisine plantes aromatiques et même mini-légumes sans être un as du jardinage. Mais comment fonctionnent-ils ? À qui s’adressent-ils ? Comment choisir celui qui vous convient ? Voici nos réponses pour trouver le meilleur potager d'intérieur.
Selon vos besoins, pensez à regarder le nombre de plants accueillis par le potager, sachant que les plus petits en contiennent 2 et les plus grands en reçoivent jusqu’à 9
Selon les fabricants, les recharges de plantes proposées sont plus ou moins variées. A vous de faire votre choix selon vos envies. Leur prix varie de 6 à 10 €
La plupart des modèles disposent d’une rampe de Leds (ou plusieurs) pour simuler les cycles de jour et de nuit. Si ça n'est pas le cas, l'appareil devra être placé à un endroit où il reçoit de la lumière
Comment fonctionne un potager d’intérieur ?
L’idée consiste à cultiver des plantes aromatiques et des plantes comestibles en intérieur, toute l’année. Pour pousser dans de bonnes conditions, les plantes ont besoin d’eau en quantité adéquate et de lumière. Ces potagers d’intérieur sont donc pourvus de rampes de Leds qui simulent automatiquement le jour et la nuit, afin que les plantes poussent comme en pleine lumière. Ainsi jouissent-elles de la luminosité nécessaire, que le mini potager soit proche d’une fenêtre ou pas.
Quant à l’arrosage, c’est l’une des actions les plus délicates lorsque l’on fait pousser des plantes : un arrosage trop important ou insuffisant peut être fatal, que les plantes soient comestibles ou non, d’ailleurs. Ces petits potagers s’en chargent également puisque l’arrosage est automatique : il suffit de remplir un grand réservoir dans lequel les plantes puisent directement l’eau dont elles ont besoin ; ni plus ni moins. L’autonomie dépend évidemment de la capacité du réservoir mais aussi des besoins de chaque variété de plante : un réservoir rempli peut assurer jusqu’à 4 semaines d’apports en eau.
Enfin, les graines sont contenues dans des cartouches ou des capsules comprenant la terre et les nutriments dont les plantes ont besoin.
Que peut-on faire pousser dans un potager d’intérieur ?
Si les potagers d’intérieur utilisent tous le même principe d’automatisation des apports en eau et en lumière, la manière dont les graines se présentent diffère d’une marque à l’autre. Elles sont livrées dans des cartouches, des capsules ou « lingots » contenant du terreau enrichi ou des nutriments ainsi que les graines. Les racines, elles, trempent directement dans le réservoir d’eau, soit via un système laissant les racines nues, soit grâce à une technologie de flotteurs.
Ces potagers d’intérieur proposent de faire pousser des herbes aromatiques, des fleurs comestibles, des mini fruits (des fraises par exemple) ainsi que des mini légumes (comme de petits poivrons) et de jeunes pousses. Le choix est plus ou moins étendu selon les fabricants : environ une quarantaine de variétés pour ceux qui proposent les catalogues les plus riches.
Il est possible de cultiver plusieurs plantes simultanément : entre deux et neuf selon les appareils. Certains fabricants commercialisent même des potagers évolutifs, qu’il est possible d’enrichir de pots supplémentaires. Les potagers d’intérieur sont vendus avec leur rampe de Leds, leur jardinière ou leurs pots (la présentation est différente selon les fabricants) et avec les capsules ou cartouches contenant les semences pour débuter. En général, les plantes fournies sont assez classiques : basilic, persil, ciboulette… Mais par la suite, on peut se tourner vers des variétés plus originales comme la pimprenelle, le basilic pourpre, le bleuet, l’agastache, la camomille…
Selon les plantes que l’on fait pousser dans le jardin d’intérieur, le délai avant de pouvoir récolter est variable - à savoir que pour accélérer la germination, certains jardinets sont livrés avec de petites serres miniaturisées. Comptez environ un mois avant de pouvoir récolter et utiliser vos aromates en cuisine.
Enfin, à partir des premières récoltes, on peut espérer collecter des herbes aromatiques pendant plusieurs mois avant que la plante se fatigue : environ 4 à 6 mois. Ensuite, il faut changer de plants, sachant que les cartouches sont biodégradables ou compostables. On peut tout simplement les replanter dans le jardin si on en a un.
À qui les potagers d’intérieur se destinent-ils ?
En termes de bénéfices d’utilisation, la pousse est garantie, quel que soit l’emplacement du potager et quel que soit l’utilisateur, même s’il n’a pas d’expérience en jardinage ou pas la main verte. D’ailleurs, la plupart des fabricants garantissent le résultat et vous échangent vos capsules ou cartouches si les plantes ne germent pas.
Le potager d’intérieur permet surtout de maîtriser les plantes que l’on consomme. Les cultiver soi-même, c’est l’assurance de savoir comment elles ont poussé, sans pesticides, sans produits chimiques et sans OGM : tous les fabricants le garantissent et chez certains, elles sont même bio. C’est une manière de consommer des herbes fraîches et saines sans gaspiller – ce qui arrive souvent lorsqu’on les achète coupées.
Ces appareils se destinent vraiment à tout le monde : amateurs de jardinage, de plantes vertes, de cuisine, qu’ils disposent d’un jardin ou non. Les urbains sont évidemment une cible privilégiée. Ils seront ravis de cultiver en intérieur s’ils n’ont pas la chance d’avoir un jardin ou un balcon. Les amateurs de cuisine, eux, seront comblés d’avoir des herbes fraîches à leur disposition, été comme hiver. Et donc, même si l’on possède un jardin et même si l’on y fait pousser des aromates, on peut craquer pour un potager d’intérieur qui assure une production toute l’année.
Enfin, c’est aussi très ludique pour les enfants : c’est un peu la version moderne des haricots que l’on fait germer sur du coton lorsqu’on est enfant.
Un soin particulier accordé à l’esthétique
Les fabricants accordent un grand soin à l’esthétique de leurs potagers d’intérieur. Ceux-ci sont en effet destinés à trôner sur le plan de travail de la cuisine, sans occuper trop de place et en étant aussi décoratifs que pratiques. Les potagers d’intérieur se présentent bien souvent sous la forme de mini jardinières, parfois colorées, surmontées de leurs rangées de Leds. Certaines marques ont fait le choix de pots séparés, ce qui permet de faire évoluer certains modèles en ajoutant des pots. Enfin, on en trouve qui arborent une forme arrondie que l’on peut éventuellement suspendre, ou encore des modèles qui peuvent s’accrocher au mur.
Il est logique d’installer ces petits potagers dans une cuisine, pour avoir ses aromates à portée de main, mais du fait de leur design soigné, les potagers d’intérieur peuvent tout à fait trouver leur place dans une autre pièce de la maison, par exemple dans le séjour.
À noter également qu'il existe des modèles qui se présentent verticalement. Un peu plus imposants, ils se destinent à être posés au sol (comme une grosse plante) dans un séjour, une cuisine ou encore sur un balcon. Leur avantage ? La possibilité d'ajouter des modules en les empilant, sans voir l'encombrement au sol augmenter.
Comment choisir son potager d’intérieur ?
Le prix des potagers d’intérieur varie selon le nombre de plantes et les options disponibles : à partir de 70 € jusqu’à plus de 250 € (et même au-delà dans le cas des très grands modèles).
- Le premier critère à prendre en compte est le nombre de plants accueillis par le potager, sachant que les plus petits en contiennent deux et les plus grands en reçoivent jusqu’à neuf quand les appareils se présentent sous la forme de jardinières. Les grands modèles verticaux peuvent eux accueillir bien plus de plants, jusqu'à près d'une vingtaine. Si vous cuisinez régulièrement et espérez agrémenter vos plats d’aromates frais, faire pousser deux plantes n’est peut-être pas suffisant. Dans ce cas, choisir un modèle accueillant au moins 4 ou 6 plantes est sans doute plus judicieux. Surtout si vous souhaitez récolter à la fois des herbes et des mini fruits ou légumes. Si vous avez un doute, vous pouvez opter pour un modèle évolutif, auquel on peut ajouter des pots ou modules.
- Accordez aussi une certaine attention aux recharges de plantes. D’abord au choix disponible, qui doit correspondre à vos envies. Car si tous les fabricants disposent des aromates classiques dans leur collection (basilic, persil, ciboulette…), certains proposent des plantes plus ou moins originales. Il faut également savoir que les plantes livrées d’origine avec le potager varient : chez certains, toutes les plantes fournies sont identiques, ce qui peut décevoir si vous espérez les utiliser pour cuisiner dès les premières récoltes : dans ce cas, commandez des capsules ou cartouches supplémentaires pour varier les plaisirs (à prévoir dans le budget).
- Jetez également un œil au prix de ces recharges : à partir de 6 € la recharge chez certains fabricants, 6 € ou 10 € les trois chez d’autres (sachant que les plantes « rares » coûtent souvent plus cher).
- Regardez aussi comment se présente le réservoir. Sur certains modèles, il s’agit d’un réservoir unique, d’autres arborent un réservoir par plante. Si vous espérez vous en occuper le moins possible, un réservoir unique est peut-être plus en accord à vos besoins. Mais surtout, tous les modèles ne disposent pas de système d’alerte en cas de réservoir vide : indispensable si vous êtes un peu tête en l’air et pas bien soigneux avec vos plantes. Sur certains modèles, il ne s’agit que d’un flotteur placé sur le côté de la jardinière, à surveiller. Sur d’autres, l’alerte est inratable puisque les rampes de Leds clignotent.
- Presque tous les potagers d’intérieur disposent d’une rampe de Leds (ou plusieurs) pour simuler les cycles de jour et de nuit. Si ça n'est pas le cas, l'appareil devra être placé à un endroit où il reçoit de la lumière. Ces rampes sont réglables en hauteur pour s’adapter à la croissance des plantes. Vérifiez si cette opération est simple et vous convient : sur certains potagers, il faut ajouter des modules pour allonger la rampe lorsque les plantes grandissent (à ne pas égarer au fond des tiroirs), sur d’autres, elle coulisse tout simplement. Certains modèles disposent encore d’une fonction d’éclairage variable, qui s’adapte automatiquement à la luminosité de la pièce. Enfin, si les potagers d’entrée de gamme se dotent parfois de Leds basiques, les modèles plus élaborés sont pourvus de Leds dédiées à l’horticulture, favorisant la croissance des plantes (le spectre lumineux est spécifiquement adapté).
- Parmi les options, il existe des potagers disposant d’un mode vacances ou équivalent. Il consiste à réguler les apports en eau et en lumière pour allonger l’autonomie du réservoir d’eau et ralentir le cycle de croissance des plantes pendant votre absence.
- Enfin, certains potagers d’intérieur sont connectés à votre smartphone. Cette option promet de faciliter l’entretien. L’application prodigue des conseils : quand récolter les herbes aromatiques, comment les couper pour favoriser une repousse optimale, comment les utiliser en cuisine… Elle fournit également des alertes lorsque le réservoir est vide et permet de régler les cycles d’éclairage pour assurer une croissance plus ou moins rapide.
Certains fabricants ont fait le choix de ne pas connecter leur potager, mais proposent tout de même une application, sans alertes réelles mais avec des conseils. Pour finir, si vous êtes adeptes du made in France, sachez que certaines start-up françaises très actives dans ce domaine conçoivent et fabriquent leurs potagers d’intérieur dans l’Hexagone.