Le robot tondeuse s’occupe de tondre votre pelouse en parfaite autonomie, pendant que vous vaquez à vos occupations. Les promesses ? Un précieux gain de temps et un gazon impeccablement entretenu. Comment choisir la tondeuse robotisée parfaite pour votre jardin en fonction de sa superficie ? De ses caractéristiques et de sa complexité ? Et quelles options privilégier ? Les réponses avec Homap.
Le robot de tonte présente de nombreux avantages. Une fois installé, il fonctionne en totale autonomie : il tond tout le jardin ou les zones définies lorsqu’on le lui demande ou selon les programmations, puis rejoint sa base de chargement lorsque sa batterie est déchargée. Il assure une tonte homogène et fonctionne discrètement, sans vous déranger ou gêner les voisins. Enfin, grâce à une tonte régulière, le gazon est plus vigoureux et donc plus beau. D’autant que le robot tondeuse fonctionne selon le principe du mulching : l’herbe coupée est déchiquetée puis déposée sur le terrain, ce qui nourrit le sol en servant d’engrais naturel et de couche humide. Vous n’avez pas non plus à vous préoccuper de vider un sac ou un réservoir, ni besoin d’aller à la déchetterie. Bourrées de capteurs et de technologies, les tondeuses robots se sont démocratisées mais demeurent onéreuses : comptez entre 500 € et 3000 € pour vous en offrir une. Mais il n’est pas forcément nécessaire de choisir la plus chère pour obtenir de bons résultats. Tout dépend du jardin.
Acheter le bon robot tondeuse
Bon à savoir
Grâce à une tonte régulière et au mulching (herbe hachée déposée au sol), le robot permet d’avoir un gazon de meilleure qualité
Bon à savoir
Le robot tondeuse n’émet pas de bruit ni de gaz à effet de serre, contrairement à une tondeuse thermique
Bon à savoir
Pour avoir un joli gazon, utilisez votre robot plusieurs fois par semaine, voire quotidiennement
La superficie, premier critère d'achat d'un robot tondeuse
C’est le premier critère à prendre en considération pour choisir le robot adéquat. Certains modèles sont plutôt adaptés à la tonte de petites surfaces, d’environ 400 m2. D’autres sont destinés aux grands terrains, de plusieurs milliers de mètres carrés (jusqu’à 5000 m2 environ). Certaines de ces tondeuses proposent un découpage du terrain en zones distinctes, dont la coupe peut être réalisée différents jours de la semaine par exemple, ce qui peut être pertinent pour les grandes surfaces ou si le jardin est constitué de plusieurs parties.
Si le terrain est pentu, certaines références sont capables de gravir des pentes plus ou moins importantes, jusqu’à 45%. . Photo Husqvarna
Tenir compte de la complexité et de la pente du jardin
La capacité du robot à tondre un terrain tient beaucoup à sa complexité : plus le jardin est planté, avec des arbustes, des arbres, des massifs et des obstacles comme des allées, des dalles… plus c’est compliqué. Dans ce cas, soit il faudra prévoir plus de préparation pour faciliter le travail du robot (au moment de l’installation), soit opter pour un modèle plus élaboré (et donc plus cher) capable d’anticiper les obstacles pour s’y adapter.
Certains terrains sont aussi complexes du fait de leur division en plusieurs zones, par exemple un espace à tondre devant la maison, l’autre derrière ou sur le côté. Il est alors important de choisir un modèle capable de travailler par zones. Selon les modèles, il est possible de définir un nombre de zones plus ou moins important.
Selon la configuration de votre jardin, sachez aussi que certains robots sont plus compacts et prévus pour se faufiler dans des espaces étroits pas beaucoup plus larges que leur châssis (par exemple entre une bordure et une allée, dans une allée le long de la maison…).
Des pentes et un terrain accidenté ?
Si le terrain est pentu, certaines références sont capables de gravir des pentes plus ou moins importantes, jusqu’à 45%.
De même, s’il n’est pas régulier et accidenté, certains robots tout-terrain sont équipés de roues adaptées et parfois de carters de coupe flottants pour protéger les lames et assurer une tonte homogène, même sur les surfaces inégales. Certains fabricants commercialisent d’ailleurs des accessoires dédiés pour personnaliser l’appareil en fonction des caractéristiques du terrain, comme des roues lestées pour améliorer l’adhérence au sol.
Câble périmétrique ou pas, prévoyez une prise électrique pour brancher la base sur laquelle le robot doit venir se recharger. Sachant que de rares fabricants proposent des accessoires pour assurer la recharge du robot grâce à l’énergie solaire.
Photo : Bosch
Avec ou sans câble périmétrique ?
La plupart des robots ont besoin d’un câble périmétrique ou périphérique pour définir le périmètre de tonte. Il doit être installé tout autour de la zone de tonte, ainsi qu’autour des bordures, obstacles, zones plantées, arbres, massifs, potager… Grâce à ce câble, la tondeuse « sait » où elle doit tondre et quelles limites elle ne doit pas franchir. Cette étape nécessite de la patience et de la méticulosité. En effet, cet accessoire doit être installé à la distance adéquate pour garantir les bonnes performances du robot, à savoir qu’il ne tonde pas vos massifs mais qu’il ne laisse pas non plus de larges bordures.
Pour installer ce câble, vous pouvez faire appel à un professionnel (qui va plutôt l’enterrer) ou l’effectuer vous-même. Il peut tout à fait être posé à fleur de pelouse ; il sera rapidement recouvert et donc invisible. Il faut savoir que plus le jardin est grand et plus il est complexe, plus cette opération nécessitera de temps.
En plus du câble périmétrique, certains robots ont également besoin d’un câble de guidage. Raccordé au câble périphérique d’un côté et rejoignant la base de l’autre, il aide la tondeuse à retrouver sa base de chargement lorsque sa batterie est faible ou lorsqu’on le lui commande.
Les modèles récents les plus élaborés fonctionnent sans câble périmétrique. Ils sont capables de cartographier le jardin et de gérer les obstacles en toute autonomie. Pour cela ils utilisent des systèmes semblables à ceux qui équipent les aspirateurs robots (laser, caméra, LiDAR), ce qui leur permet de percevoir les obstacles et de les éviter. Voilà une caractéristique qui peut être intéressante si le terrain est grand et compliqué, notamment avec beaucoup d’obstacles et différentes zones. À envisager aussi si vous préférez vous affranchir de l’installation du câble et que votre budget vous le permet car sans surprise, ce type de fonction, réservé aux modèles haut de gamme, n’est pas sans incidence sur le prix.
Certains modèles de robots sont capables de cartographier votre jardin. A l'instar de Gardena qui utilise la technologie LONA, basée sur l'intelligence artificielle et la localisation, qui apprend, cartographie et s'adapte à chaque jardin.
Des tondeuses qui cartographient
Les robots de tonte les plus intelligents cartographient le jardin, de la même manière que les aspirateurs robots cartographient les logements (d’ailleurs, certaines marques de robots aspirateurs conçoivent aussi des tondeuses). Certains fabricants parlent de fonction GPS. Cela permet à l’appareil d’avoir une vision précise du terrain, de sa forme, de sa superficie tout en donnant accès à diverses fonctionnalités. S’agissant de modèles connectés, la cartographie est restituée dans l’application et peut être personnalisée. On peut ainsi définir des zones d’interdiction, des zones à tondre ou à ne pas tondre, ou bien à tondre à des fréquences différentes, éventuellement avec des hauteurs de coupe diverses.
Sachez que le robot tondeuse dispose désormais d’un indice de réparabilité officiel, dont l’affichage est obligatoire. Photo Worx
Des robots de plus en plus intelligents
Justement, ces appareils bardés de capteurs, éventuellement connectés, sont de plus en plus intelligents. Certains peuvent détecter les zones déjà tondues pour éviter d’y passer plusieurs fois, afin de préserver le terrain et d’économiser leur batterie. Ils peuvent parfois identifier les zones où l’herbe est plus dense pour adapter leur trajectoire (et tondre en spirale pour éliminer les touffes d’herbe). Inversement, s’il n’y a pas d’herbe et si une tonte n’est pas nécessaire, ils n’effectuent pas leur cycle, même si celui-ci était programmé.
Nombreux sont les modèles pourvus de capteurs de pluie ; ils rentrent à leur base dès les premières gouttes. Cela évite de laisser des traces de tonte (le gazon mouillé étant plus mou) et que le robot s’embourbe.
Les robots de tonte les plus intelligents utilisent l’intelligence artificielle pour apprendre au fil des cycles : ils définissent eux-mêmes les trajets les plus pertinents, ils ajustent automatiquement les cycles et le temps de tonte en fonction de la croissance de l’herbe. Certains vont jusqu’à gérer leur planning en tenant compte des prévisions météo, en tondant plus fréquemment pendant les périodes où le gazon pousse rapidement.
Nombreux sont les modèles pourvus de capteurs de pluie ; ils rentrent à leur base dès les premières gouttes. Cela évite de laisser des traces de tonte (le gazon mouillé étant plus mou) et que le robot s’embourbe. Photo / ecoflow
La connectivité, un plus bien pratique
Certains robots disposent d’une connectivité Bluetooth (pilotage via une application si on est à proximité de l’appareil), WiFi (possibilité de pilotage à proximité ainsi qu’à distance), voire les deux. Le Bluetooth peut présenter certains avantages si on n’a pas accès au réseau WiFi à l’extérieur – dans ce cas, certains fabricants de robots tondeuses proposent parmi leurs accessoires des boîtiers pour étendre la portée du réseau.
Naturellement, grâce à cette option, on peut démarrer ou arrêter la tonte depuis son smartphone. La connectivité facilite aussi la programmation du robot, depuis l’application pour planifier des jours et horaires de tonte. Elle donne également accès à des fonctions de personnalisation, comme la délimitation de zones. Pour cela, il n’est pas indispensable que le robot cartographie le terrain. En effet, certains modèles permettent de déterminer des zones de départ par rapport au câble périmétrique (parfois aussi grâce à des étiquettes RFID), ce qui évite que le robot se concentre toujours sur les mêmes zones, notamment s’il s’agit d’un appareil qui se déplace de manière aléatoire ou si son autonomie est insuffisante pour tondre tout le jardin en un seul cycle.
Enfin, certains modèles sont compatibles avec les assistants vocaux et peuvent recevoir des ordres oraux plus ou moins complexe, comme « démarre la tonte » ou « va tondre près du massif de roses ».
Certains robots disposent d’une connectivité Bluetooth (pilotage via une application si on est à proximité de l’appareil), WiFi (possibilité de pilotage à proximité ainsi qu’à distance), voire les deux. Photo Husqvarna
La facilité d’entretien
Les lames doivent être changées plus ou moins fréquemment, une ou plusieurs fois par saison selon les modèles. Pensez à vérifier la facilité de l’opération et le prix de ces accessoires. L’étanchéité est aussi à prendre en compte : certains robots peuvent être passés sous l’eau sans crainte, pour être nettoyés par exemple à l’aide d’un tuyau d’arrosage.
Choisir un modèle réparable
La batterie peut aussi se fatiguer. Il est important de pouvoir s’en procurer une facilement et la changer sans trop de difficulté. Parfois, cela nécessite de démonter entièrement le robot. Dans certains cas, au contraire, elle est très facile à déloger, voire amovible. Certaines marques spécialisées ont même prévu que la batterie de leur tondeuse robotisée soit compatible avec leurs outillages de jardin, de manière à ce qu’elles soient interchangeables.
Sachez que le robot tondeuse dispose désormais d’un indice de réparabilité officiel, dont l’affichage est obligatoire. C’est un précieux outil pour savoir si le modèle choisi sera facilement réparable en cas de panne, ce qui n’est pas anodin, surtout pour un équipement aussi onéreux.
Les lames doivent être changées plus ou moins fréquemment, une ou plusieurs fois par saison selon les modèles. Photo : Stihl
Quelques options qui peuvent séduire
Les tondeuses robotisées renferment parfois des options qui peuvent rendre de fiers services. Par exemple, certains modèles proposent un système de coupe déportée pour soigner la tonte des bordures afin d’éviter l’utilisation d’un coupe-bordures. Intéressant pour les utilisateurs les plus exigeants.
D’autres proposent des fonctions de coupe intensive (qui resserrent les zones de passage) ou une double coupe, qui peuvent être utiles en début de saison.
De même, la possibilité de régler la hauteur de coupe peut être un plus, pour l’adapter à la fréquence de coupe ainsi qu’aux saisons (notamment en début de saison de tonte).
Certains robots disposent d’un système antivol intégré, de verrouillage à distance et/ou d’une alarme dès qu’on les soulève du sol, et éventuellement d’un système de géolocalisation ou de traçage GPS.
Parmi les fonctionnalités optionnelles présentes seulement sur certains modèles, on peut citer l’adaptation des horaires pour éviter un fonctionnement de nuit, aux périodes où les hérissons et petits animaux sont de sortie. Dans le même esprit, certains robots proposent un mode spécial, qui laisse une petite partie du jardin en friche afin de favoriser la biodiversité.
Enfin, certains fabricants se distinguent par les accessoires compatibles avec leurs appareils, souvent nombreux et parfois originaux. Il existe par exemple un élément à fixer sur un modèle haut de gamme qui devient alors capable de ramasser les déchets comme les feuilles mortes et les brindilles pour assurer un entretien complet du jardin. Autre exemple : celui d’un boîtier qui se fixe sur le robot pour le rendre plus intelligent et lui permettre de détecter les objets en mouvement de manière plus pertinente.