Des personnages de dessins animés sur les packagings, des placements produits dans les jeux vidéo, séries ou films, des cadeaux à gagner, etc. Les marques rivalisent d’ingéniosité pour attirer les jeunes générations à consommer leurs produits alimentaires. Et bien souvent, il s’agit d’aliments gras, sucrés ou salés dont les dommages sur la santé ne sont plus à prouver. Selon l’association de défense des consommateurs, 1 enfant sur 6 âgé de 6 à 17 ans est ainsi en surpoids ou obèse en France. Un chiffre alarmant qui a conduit foodwatch a lancé une pétition en ligne, dans laquelle elle demande aux distributeurs de cesser le marketing ciblant les enfants sur les produits dits de « malbouffe ». Une pétition qui s’est accompagnée de nombreux échanges avec les distributeurs, basés sur les recommandations de l’OMS, pour protéger les enfants d’un marketing jugé « agressif ». Le 22 février, l’association a dévoilé son baromètre des engagements des 12 principaux distributeurs français et révélé l’inaction de certaines enseignes bien connues du grand public.
Le fil Homap
Foodwatch interpelle les distributeurs pour lutter contre les ravages de la malbouffe chez les enfants
Alors que le surpoids chez les enfants ne cesse de progresser, foodwatch pointe le rôle de la grande distribution dans un baromètre, que l’association des consommateurs vient de dévoiler. On y découvre les enseignes qui jouent le jeu de la malbouffe et celles qui font en sorte de lutter contre l’obésité. Explications.
foodwatch épingle les bons et les mauvais élèves dans son baromètre
« foodwatch a coutume de dénoncer les engagements volontaires des industriels qui ont peu d’impact. Mais cette fois, avec les engagements des supermarchés, on avance dans la bonne direction puisque société civile, experts et grande distribution sont désormais convaincus des ravages de la malbouffe sur les enfants. Le gouvernement doit maintenant légiférer » déclare Audrey Morice, Chargée de campagnes chez foodwatch. Parmi les meilleurs élèves, les enseignes Biocoop, Lidl et Intermarché ont pris « des engagements sérieux et à la hauteur de l’enjeu » selon foodwatch. Plus timides, Monoprix, Casino, Carrefour, Auchan, Leclerc, Système U tentent d’améliorer leur responsabilité sociale, mais « aucune des actions présentées ne reprend l’intégralité des recommandations nutritionnelles de l’OMS » regrette l’association de consommateurs. Certains distributeurs n’ont quant à eux pas répondu aux sollicitations de foodwatch, dont Aldi, Cora et Leader Price.
Vers une règlementation légale ?
Consciente que les seuls efforts des distributeurs ne seront pas suffisants pour interdire ces pratiques, l’association précise que « seule une règlementation contraignante permettra de bannir le marketing et la publicité de la malbouffe ciblant les enfants ». Comme c’est déjà le cas au Chili ou au Royaume-Uni par exemple, une légifération permettrait de protéger activement la santé des enfants. Ce que foodwatch dit réclamer au gouvernement, « depuis plusieurs années déjà »…