Nous vous l’annoncions dans nos colonnes en janvier dernier, foodwatch, Yuka et la Ligue contre le cancer s’étaient mobilisés pour bannir les nitrites et nitrates contenus dans la charcuterie, en lançant un outil d’interpellation en ligne. Une mobilisation entamée en 2019 qui commence à porter ses fruits, puisque l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) confirme « l’existence d’une association positive entre l’exposition aux nitrates et/ou aux nitrites via la viande transformée et le risque de cancer colorectal ». Parmi les recommandations du groupe de travail de l’Anses et des comités d’experts spécialisés, il est conseillé de limiter l’exposition alimentaire aux nitrites et nitrates. Autrement dit, limiter l’utilisation de ces additifs par les industriels et respecter les recommandations de consommation par les consommateurs. Le groupe de travail recommande par ailleurs « que la suppression ou la réduction éventuelle de l’usage des nitrates/nitrites soit systématiquement associée à des mesures de maîtrise compensatrices autorisées, validées, surveillées, vérifiées, partagées par les professionnels et par les autorités ». Et enfin, que l’information des consommateurs soit améliorée, en prévenant des risques liés à l’exposition de ces additifs.

Ce que prévoit la loi votée le 3 février 2022

Si le lien est désormais établi entre nitrites/nitrates et risque de cancer, la loi votée le 3 février dernier prévoit une baisse de la dose maximale de ces additifs nitrités, mais pas avant la mi-2023. Après avis de l’Anses, le décret pourrait également « fixer une liste et un calendrier de produits soumis à une interdiction de commercialisation de produits incorporant des additifs nitrés », selon foodwatch. En attendant, le meilleur moyen d’éviter tout risque est encore de bannir ces aliments de notre alimentation et de privilégier des produits naturels, comme le jambon de Parme. Un produit 100% naturel, uniquement constitué de viande de porc et de sel…