C’est un fait, 8 Français sur 10 surveillent désormais leurs dépenses et ne sont pas disposés à dépenser plus sur l’alimentaire, comme le révèle l’étude NielsenQ menée en décembre 2021. Dans ce contexte, les produits responsables comme le Bio et le vrac apparaissent comme les victimes potentielles de l’inflation. Pourtant, le vrac restait jusqu’ici un achat économique avant d’être écologique. D’ailleurs, 35% des personnes interrogées déclarent choisir le vrac pour acheter la quantité dont elles ont besoin, 23% pour réduire leurs déchets (emballages), 10% parce que cela revient moins cher. Et si 31% des foyers ont acheté en vrac en 2021, un travail d’éducation autour de ce mode de consommation reste à faire. « L’inflation invite les Français à adapter leur consommation. Le vrac a un fort potentiel de croissance qui passe par un travail de fond en matière d’éducation, de signalisation, de diversification des produits disponibles… tout en restant accessible et en le faisant savoir auprès des ménages », commente Nicolas Riant, Associate Manager chez NielsenIQ.
Le fil Homap
Les ventes de produits Bio et en vrac touchées par l'inflation
Alors que ces produits responsables avaient trouvé leur public, le contexte géopolitique et l’inflation mettent à mal le bio et le vrac, parfois jugés trop onéreux en cette période de crise. C’est en tous ce que révèle une étude NielsenQ, menée en collaboration avec Réseau Vrac.
Des freins à l’achat de produits en vrac
Parmi les freins à l’achat cités par près de 60% des Français interrogés, NielsenQ note la préservation de la qualité des produits, l’hygiène, ou encore l’absence de marque visible ou d'informations suffisantes sur les produits. En 2021, les Français ont par ailleurs moins consommé de vrac en raison d’un prix au kilo trop élevé (pour 26% des répondants), l’indisponibilité du produit dont a besoin le consommateur au moment de ses achats (10%), ou bien encore parce que le rayon n’est pas sur son parcours (11%).
Les ventes de bio reculent elles aussi
Les ventes de bio reculent en ce début d’année 2022, en particulier les produits laitiers et le frais, tandis que les rayons hygiène/beauté bio restent stables. Pour Pauline Peyron, Consultante chez NielsenIQ, la question du prix a et aura un impact très différent selon la clientèle concernée : « si les produits bio sont globalement moins impactés par l’inflation que les références conventionnelles, ils restent en moyenne 30% plus chers. Les consommateurs les plus modestes et familiaux risquent ainsi de continuer à délaisser ces produits mieux-disants face à leur baisse de pouvoir d’achat. Mais les plus gros consommateurs de bio, plus aisés, urbains et moins impactés par l’inflation, devraient continuer à accorder une part non négligeable au bio dans leurs achats de produits alimentaires ».