Si certains aliments comme le jambon de Parme ne contiennent plus aucun conservateur (comme le nitrite ou le nitrate), ce n’est pas malheureusement pas le cas de tous les aliments que nous consommons, et plus précisément dans la charcuterie. Pourtant, les instances de santé le rappellent depuis un certain temps : ces additifs peuvent contribuer à la formation de composés potentiellement cancérigènes. Et si une proposition de loi pour les interdire sera bien débattue à l’Assemblée nationale le 3 février prochain, les organisations se mobilisent d’ores et déjà. Ainsi, foodwatch, avec le concours de Yuka et la Ligue contre le cancer lancent un outil d’interpellation en ligne. Leur objectif ? Encourager les députés à voter pour l’interdiction des nitrites ajoutés dans l’alimentation. A l’heure où nous rédigeons ces lignes, plus de 5600 personnes ont déjà participé à l’action.
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foodwatch, Yuka et la Ligue contre le cancer se mobilisent pour interdire les nitrites dans les aliments
Alors que sera débattue le 3 février prochain la proposition de loi pour interdire les nitrites et nitrates dans les aliments, foodwatch, soutenu par Yuka et la Ligue contre le cancer, lancent un outil d’interpellation en ligne. Leur but ? Encourager les députés à voter pour cette interdiction et bannir ces additifs de notre alimentation.
Ce que prévoit la proposition de loi
- L’interdiction des nitrites et nitrates ajoutés – E249, E250, E251, E252 - dans la viande transformée : en 2023 pour les charcuteries crues et en 2025 pour les charcuteries cuites (jambon "blanc" par exemple) ;
- D’ici là, un étiquetage clair sur la viande transformée contenant des nitrites ou nitrates ajoutés précisant : « Contient des nitrites ou des nitrates ajoutés et qui peuvent favoriser les cancers colorectaux » ainsi que la quantité d’additifs utilisés. Les publicités pour ce type de produits devront elles aussi intégrer un message de santé publique sur le sujet ;
- La loi concerne également les extraits végétaux riches en nitrates utilisés comme additifs. Les industriels ne pourront pas la contourner via cette méthode alternative qui pose les mêmes problèmes sanitaires que les nitrites et nitrates « classiques ».
foodwatch, Yuka et la Ligue contre le cancer – toutes trois apolitiques - seront présentes ce mardi 18 janvier à la conférence de presse organisée à l’Assemblée nationale par le député Richard Ramos, pour défendre ce sujet avant le vote du 3 février.