Plus compacte, polyvalente, la nouvelle machine à pain Riviera-et-Bar QMP440 affiche de belles promesses sur le papier. 18 programmes dont 1 sans gluten , pour faire du pain bien sûr mais aussi des brioches, pâtes à crêpes ou desserts... Ces promesses sont-elles tenues ? Pour le savoir, nous avons réalisé ce test dans un cadre familial et sur une longue durée.
Réception de la Riviera-et-Bar QMP440
Faire son propre pain, c’est un défi pour de nombreux Français qui ont été nombreux à le relever, notamment pendant les périodes de confinement. Si de nombreux amateurs ont fait avec les moyens du bord, certains se sont tournés vers les machines à pain, dont les ventes ont ainsi progressé de 75% en 2020.
Commençons par le commencement : avec mon mari et mes trois enfants, nous ne sommes pas de gros consommateurs de pain. Nous n’en mangeons quasiment que le week-end et j’ai la faiblesse d’acheter du pain de mie industriel pour le petit-déjeuner du dernier qui adore ça (oui, ce n’est pas l’idéal.) J’étais donc très impatiente de tester une machine à pain, m’imaginant déjà poser une miche de pain dorée sur la table familiale, en mère rayonnante et parfaite, fière du devoir nourricier accompli. Et vous allez voir que c’est à peu près ce qui s’est passé…
Quand la machine à pain est arrivée à la maison, ce n’est pas sa taille qui m’a surprise (une machine à pain, ça prend de la place, on s’en doute bien) mais son poids : elle est légère, VRAIMENT légère, à tel point que j’ai cru que le carton était juste rempli par des accessoires. Mais non, excellente surprise, c’était bien la machine et son tout petit poids. Ça n’a l’air de rien cette histoire de poids, mais c’est très important quand vous avez une petite cuisine et que vous déplacez souvent vos machines pour gagner de la place.
Pourquoi on craque
Prix de lancement : 159,99 euros
Prise en main de la Riviera-et-Bar QMP440
La machine, très design, s’accompagne de deux livrets - une notice d’utilisation et un livret de recette - et d’une quantité limitée d’accessoires, ce qui m’arrange bien : un cuillère doseuse, un gobelet mesureur pour les liquides et un mystérieux crochet.
A l’intérieur de la machine, on trouve juste la cuve à pain et un pétrin (une petite pièce en métal qui se clipse à l’intérieur de la cuve et qui mélange et pétrit)
Sur le dessus de la machine, on trouve juste un hublot de contrôle et un panneau de commande avec quatre boutons et un écran d’affichage. Bref, tout ce que j’aime : rien d’intimidant ni de trop technique. Le seul geste que j’ai du effectuer pour la mettre en route : clipser le pétrin dans la cuve à pain. On a connu plus compliqué…
Les recettes
J’avoue que j’ai été particulièrement enthousiaste en découvrant le livret de recettes. Outre les très nombreuses recettes de pains : salés, sucrés, pains noirs, pains complets…la marque propose également des recettes de cake, de desserts et même de confitures.
La machine est livrée avec un livret de recettes très détaillées et assez simples à mettre en application. Ce sont ainsi près de 30 recettes, du pain aux confitures, qui sont présentées.
Premier essai de la Riviera-et-Bar QMP440
Le principe de la machine est d’une simplicité confondante : il faut choisir une recette, plus placer les ingrédients dans la cuve, dans l’ordre exact indiqué (j’y reviendrai…)
La machine propose ensuite de choisir son programme parmi une dizaine (pains normaux, pâtes légères, desserts, cake…). On peut ensuite choisir le dorage de sa croûte (dorage clair, moyen ou foncé). La machine propose également de sélectionner le poids de pain désiré : 500g, 750g ou un kilo.
Chaque recette a sa propre durée de préparation qui s’affiche alors automatiquement à l’écran. Il suffit ensuite d’appuyer sur « marche » et c’est parti, il n’y plus rien à faire !
Peu téméraire, j’ai commencé par un pain blanc, classique, de 500g avec un dorage moyen.
Concernant les ingrédients, pas de mystère : de l’eau, du sel, du sucre, de la farine T55 et de la levure déshydratée. Plus étonnant : du beurre mou et une petite quantité de lait en poudre (ces deux ingrédients apportent souplesse et douceur…oui oui comme dans les pubs pour les crèmes corps)
J’ai lancé mon programme pour une durée totale de 3h10.
Premier point positif : la machine fait très peu de bruit, j’étais même étonnée et je me suis levée plusieurs fois pour vérifier que tout fonctionnait bien. Par contre, le hublot est petit et on distingue difficilement ce que fait la machine. Pour la grande curieuse que je suis, c’est frustrant !
La machine suit en fait plusieurs phases : pétrissage, repos, levée et cuisson. Au cours d’une même recette, elle effectue plusieurs cycle de pétrissage et plusieurs levées (3 environs).
Au bout de 3h10, petit bip discret : ça y’est, c’est prêt ! Bon à savoir, après le bip, la machine se met automatiquement en mode « maintien au chaud » pour une bonne heure ! Une fonction vraiment géniale quand on aime manger son pain bien chaud.
La cuve se débloque en lui faisant effectuer un quart de rotation, il faut alors la saisir avec des maniques (elle est très très chaude) avant de démouler le pain.
Mon premier pain est sorti doré comme il fallait, bien gonflé et ça sentait divinement bon dans toute la maison ! La mie était parfaite, assez dense et ultra moelleuse. Il n’y a pas les larges alvéoles comme en boulangerie mais ça ne m’a pas dérangé du tout, bien au contraire.
Petite surprise en coupant le pain : j’y ai trouvé le pétrin, emprisonné dans la mie ! J’ai alors compris à quoi servait le crochet fourni avec la machine : récupérer le pétrin, qui se retrouve souvent pris au piège dans la pâte à la cuisson.
Franchement, mon premier pain a été une vraie réussite ! Au niveau du goût, c’est un sans faute. Un vrai bon goût de pain ultra frais, délicieux, très gourmand. Les 500g sont partis à la vitesse de la lumière !
Pains spéciaux et autres recettes
Après ce premier essai, j’ai tenté de nombreux autres pains, salés ou sucrés en variant les ingrédients.
Gros succès avec le pain au beurre de cacahuètes et à la banane, idéal pour un (gros) gouter (bien calorique !) J’ai aussi eu beaucoup de succès avec le pain aux noisettes et aux pépites de chocolat. Idem en apéro pour le pain à l’ail (délicieux !) et le pain aux olives et parmesan. Le pain de mie était aussi très réussi et le gout vraiment fidèle à celui qu’on peut trouver en boulangerie. (fini le pain de mie industriel le matin…)
La machine fonctionne également parfaitement pour les gâteaux. J’avais trois amis d’un de mes fils pour le gouter et aucune envie de leur servir des produits industriels. J’ai réalisé grâce à la machine un gâteau au chocolat praliné qui a eu un succès fou ! Je n’ai rien eu d’autre à faire que de placer les ingrédients dans la cuve et d’attendre quelques heures (il faut juste prévoir son coup) : le gâteau est sorti tout cuit, hyper moelleux. Avec une boule de vanille, ça a été la fête !
Idem pour la pâte à crêpe qui prend 20 minutes montre en main : j’ai obtenu une pâte à crêpes très lisse et bien épaisse, très proche de ce que j’obtiens quand je la fais moi-même au fouet. Les crêpes étaient parfaites et je n’ai même pas eu besoin de faire reposer la pâte.
Je reste plus mitigée concernant deux recettes : la brioche et le riz au lait.
La brioche était très bonne, bien gonflée mais honnêtement, je n’ai pas retrouvé le gout que j’obtiens avec une brioche réalisée en boulangerie. J’ai aussi trouvé qu’elle séchait très vite. Je pense que la réalisation d’une brioche est un exercice compliqué en général et qu’il est très dur de réussir à la faire chez soi. Une amie à qui j’ai prêté la machine a fait le même constat : la brioche est bonne, mais pas à la hauteur.
Grosse déception pour le coup pour le riz au lait. J’ai fait plusieurs tentatives (trois) et le résultat a toujours été le même : un riz vraiment pas assez cuit qui nageait dans le lait chaud. A chaque fois il m’a fallu remettre ma préparation dans une casserole sur le feu presque une heure de plus pour obtenir le crémeux et l’onctuosité d’un vrai riz au lait.
Ce qui est sympa, c’est qu’il est facile de varier les ingrédients une fois qu’on a compris comment fonctionnait les recettes les plus classiques. Il est toujours possible de rajouter un peu d’extrait de vanille, des pépites de chocolat, du parmesan, des herbes ou différentes noix.
Est-ce que la Riviera-et-Bar QMP440 vaut le coup ?
Un énorme OUI concernant la fabrication de pains maison. La machine est incroyablement facile d’utilisation. Il y a très très peu d’étapes à faire pour obtenir des pains parfaits, moelleux, délicieux. Quelle satisfaction de pouvoir poser sur la table un pain tout chaud, fait maison !
De plus, c’est important de savoir exactement de quoi est composé ce que l’on mange. ici, pas d’arôme ou de gout ajouté, tout est frais et naturel.
Concernant le coût, je ne suis pas persuadée qu’il est vraiment plus avantageux de réaliser son pain à la maison en machine : si l’on veut un pain de qualité, il faut prendre des ingrédients de grande qualité donc au final assez couteux comme les noisettes, les pépites de chocolat, un bon beurre, l’huile de noisettes, la farine (bio), les farines de céréales, les pignons de pin etc.
Par contre, les pains obtenus se tiennent très bien sur plusieurs jours, au contraire des pains industriels ou de boulangerie qui sont parfois durs comme de la brique dès le lendemain.
La machine QMP 440 propose une fonction géniale : le départ différé. Pour obtenir un pain chaud le matin, il suffit juste de placer la veille au soir les ingrédients dans la cuve, de choisir son programme puis d’appuyer sur le bouton « départ différé » : ce dernier se règle par palier de 10 minutes. Il ne reste plus qu’à appuyer sur marche. Lorsque le décompte est terminé, la machine commence à pétrir le pain. Il est alors possible d’obtenir un pain tout chaud à l’heure du petit déjeuner. Essayé plusieurs fois avec succès le dimanche !
Les commandes sont très faciles à manipuler et on apprécie le rappel des programmes numérotés sur la machine.
Bon à savoir à propos de la Riviera-et-Bar QMP440
Le choix et la répartition des ingrédients dans la cuve sont primordiaux pour obtenir un bon pain.
Tous les ingrédients doivent être le plus frais possible pour bien interagir entre eux et créer ce petit miracle à la fois moelleux et croustillant qu’est le pain. Le choix de la levure est particulièrement important. Il faut choisir une levure déshydratée instantanée, que l’on trouve facilement dans le commerce sous forme de petites billes ou de grains. Si vous désirez utiliser de la levure fraiche de boulanger, il faudra bien penser à la mélanger à quelques cuillères d’eau tiède avant de l’utiliser. Attention de bien faire la différence entre levure déshydratée et levure chimique dans les recettes.
L’ordre des ingrédients ainsi que leur dosage est très important : on verse TOUJOURS les liquides avant les solides, la farine servant d’aliment « tampon » entre les liquides et le sec. La levure arrive toujours à la fin, bien protégée des autres ingrédients par la couche de farine.
La machine se lave très très facilement : personnellement je passe juste la cuve et le pétrin à l’eau chaude et c’est fini.
Impression finale sur la Riviera-et-Bar QMP440
Après plusieurs trois mois d’utilisation, c’est une machine que je recommande chaudement si l’on souhaite faire régulièrement son propre pain à la maison.
Elle est pratique, rapide, silencieuse et le pain obtenu est vraiment délicieux, à la hauteur de ce que l’on trouve en boulangerie artisanale.
Mon seul bémol concerne les entremets mais ce n’est pas non plus ce que j’attends particulièrement d’une machine à pain.
Elle est également très simple d’utilisation et ne demande pas un nombre conséquent d’accessoire et d’interventions pour chaque recette.
Bref, c’est la machine idéale quand on désire du bon pain, qu’on n’a pas des heures à passer en cuisine mais qu’on est gourmand et qu’on aime varier les recettes !